Voici un poème que j'ai composé suite à la création d'un sort de geste à deux harmonistes afin de préparer une statue qui servira d'âtre dans l'établissement d'un éventuel sanctuaire (il reste à trouver le génie).
C'est un sort de conservation des mémoires des inspirés afin de rendre l'éveil du sanctuaire plus aisé. Je n'ai pas indiqué les rythmes de lecture, ils sont assez intuitifs pour savoir quand prononcer ou non les voyelles muettes.
Le génie et les inspirés
Approchez-vous... Jeunes flammeux ! Sentez-vous donc cette chaleur ? Nul besoin d’être soucieux, Embrassez donc cette lueur.
Approchez vous... Jeunes curieux ! Écoutez donc cette clameur, Ce chant divin et merveilleux, Qui descend jusque dans nos cœurs.
Approchez-vous... Jeunes fougueux ! Je vois en vous beaucoup d’ardeur. Enfants prodigues sous les cieux, Venez montrer votre valeur.
Approchez-vous... Jeunes prétentieux ! Venez apprendre de vos erreurs Écoutez donc vos aïeux Ils vous guideront, quelle que soit l’heure.
Approchez-vous... Jeunes impétueux ! Pour le combat, il n’est pas l’heure. Oh oui vous êtes tous courageux, Mais pas encore à la hauteur.
Venez à moi ! Jeunes inspirés. Que je vous conte mon histoire. Ça fait longtemps que j’attendais Un peu d’air frais et de l’espoir.
Venez à moi ! Jeunes initiés Que je partage tout mon savoir Que je vous parle de mes ainés Que je vous narre leurs mémoires.
Venez à moi ! Mes protégés Vous n’êtes plus seuls dans le noir Auprès de moi vous trouverez Beaucoup de force et de pouvoir.
Venez à moi ! Mes chevaliers Que je vous dicte vos devoirs Que je vous fasse part du passé Que vous portiez mon étendard.
Venez à moi ! Mes bien-aimés Vous êtes pour moi, plus qu’un miroir Vous êtes mon but, ma destinée Je fus « matin », vous serez « soir ».
Installez-vous mes bons amis ! Que je vous chante l’abnégation Que je vous mène au paradis Celui que fût la création.
Installez-vous mes chers petits ! Recherchez-vous la perfection ? Comprenez-vous notre ennemi ? Et son besoin de corruption ?
Installez-vous... soyez unis ! Gardez-vous bien des tentations. Elles vous voleraient votre esprit, Et peut-être même vos compagnons
Installez-vous les sans-abris ! Dans cet endroit sans perversion Faites comme chez vous, ce lieu béni Est un sanctuaire d’Inspiration.
Protégez-moi, votre Génie ! Il a promis ma destruction. Lui, le maître du mépris, Et de toutes les subversions.
Reposez-vous, nobles seigneurs. Je me souviens de mon enfance, Quand je recherchais les honneurs Puis mettais fin à mon errance.
Reposez-vous... Jeunes sauveurs ! Que je vous conte votre chance, Que je vous conte votre malheur, Ne fuyez pas ma bienveillance.
Fermez-les yeux, mes doux rêveurs. Ressentez-vous toutes les nuances ? Distinguez-vous toutes les saveurs ? Percevez-vous toutes les fragrances ?
Endormez-vous dans ma demeure. Chantez les Muses et leur présence, Car elles sont toutes vos créateurs Et vous, vous êtes leur descendance.
Réveillez-vous, devenus meilleurs ! Sur le chemin de l’excellence Rejoignez donc vos bienfaiteurs Cysèle, Orphèle, Stance et Nuance.
Prenez la route dès maintenant ! Méfiez-vous bien du Grand tricheur. Le Maître des faux semblants N’est qu’un infâme bonimenteur.
Prenez la route courageusement ! Que brûle ce feu salvateur ! Que retentisse votre chant ! La cinquième Muse tremble de peur.
Prenez la route contre le vent ! Celui du Masque, de la Terreur. Déjouez les plans de ses agents Et confondez tous ses acteurs.
Prenez la route en le sachant ! L’harmonie, peu à peu, se meurt. Vous êtes les derniers représentants D’une tradition en pleurs.
Prenez la route... les survivants ! Vous êtes les nouveaux bâtisseurs D’un Harmonde neuf et flamboyant Dépourvu de toutes les noirceurs.
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