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Les monts d'ocrelune


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 Sujet du message: Les monts d'ocrelune
MessagePublié: 30 Avr 2008, 00:02 
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Safran
Safran
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Inscription: 29 Oct 2007, 16:40
Messages: 59
Bonjour,
où pourrais-je trouver des informations sur les monts d'ocrelune (j'ai pas le temps de lire tous les suppléments :oops: ) : des tributs de géants, des drakoniens, des rebelles Janréniens????
J'installe la baronnie de mes joueurs à cet endroit alors si vous avez de précieuses informations ou déjà écrit des choses sur ce sujet, faites un détour par ma messagerie.
Eh oui, il faut aider les EG débutantes à relancer des tables Agone. :wink:

:liturge: qui a oser inventer un smiley pareil!! ET diablotons powaa, c'est pour quand?


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 Sujet du message: Ocregarde
MessagePublié: 30 Avr 2008, 15:26 
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Le satyre
Le satyre
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Inscription: 20 Avr 2004, 21:40
Messages: 555
Localisation: Ranne, en Janrénie et Paris, sur la Terre.
EG ONLY
(P.S : pense à le rajouter au titre de ton post.)


Maître Sardack, une révérence. Permettez que je réponde à votre requête un instant : que je sache, rien de spécifique n'a été développé dans la gamme sur les monts Ocrelune, bien qu'il semble logique que l'on puisse, par exemple, y trouver des chevaliers anti-Loge. Tout reste donc à faire.

Peut-être trouverez-vous quelque chose en fouinant dans l'Atlas.

En attendant, je peux vous donner ceci, tiré du "Guide janrénien", à paraitre bientôt sur le présent site. Il s'agit de la région qui se trouve en Janrénie au pied des monts d'Ocrelune : Ocregarde. Ca pourra toujours vous aider. Sentez-vous libre d'y piocher vos inspirations, à loisir...



Ocregarde


Les Janréniens vous diront que les natifs d’Ocregarde sont aussi durs que la pierre des monts Ocrelune que leurs ancêtres surveillaient. Bâtit sur les ruines de batailles légendaires, ce canton cosmopolite garde encore aujourd’hui une réputation belliqueuse issue de son passé. On naît, on vit et on meurt avec une arme à la main, à Ocregarde. Et bien que la Loge ait tant fait pour pacifier ces terres rocailleuses, l’esprit guerrier gronde toujours dans le cœur de chaque habitant. Cette tradition de la guerre vient sans doute des frontières qui jalonnent le canton, que bien des générations ont dût défendre durant les guerres contre Urguemand. Depuis la paix avec ce royaume, les maires tentent vainement de transformer Ocregarde en point de passage commercial. Mais le temps leur est compté car à l’abris des montagnes, les vieux Barons complotent : la revanche des chevaliers anti-Loge est sur le point de commencer.


Villes et baronnies ...

Colombre
Marquée par les âges, la vaste baronnie de Colombre garde depuis toujours le col du Chiisme (appelée aussi col d'Ocrelarme), à la frontière Urguemande. La partie montagneuse de la baronnie est parsemée de fortins trapus, battus par les vents, érigés sur les sommets où la roche est teintée d'ocre. Leur fonction principale est de pouvoir prévenir plusieurs jours à l'avance de toute intrusion belliqueuse provenant de n'importe quel col. Les fortins communiquent entre eux grâce à un système de signaux par cerfs-volants. La liqueur de Mortencre (cf. Mortencre) versée sur la fiente de Drakaigle qui recouvre la toile des cerfs-volants, permet de les enflammer sans les détruire. Une fois la fiente désechée par les flammes, le feu s'éteint de lui-même dans le vent. Il n'est donc pas rare d'apercevoir aux sommets des pics, des cercles de lumière que l'étranger pourrait prendre pour des feu-follets.
Les Drakaigles des environs sont régulièrement capturés ou abattus par les troupes des Pacificatrices, dont quelques garnisons occupent les fortins. Ces majestueux volatils sont en effet capturés et dressés par les chevaliers anti-Loge, réfugiés dans les Monts Ocrelune, pour le transport de missives (cf. Les organisations p.14 et Bestiaire p.10).
Une unique voix pavée sévèrement contrôlée relie le royaume à l'Urguemand et serpente entre les montagnes jusqu'à un relais de la malle poste isolé mais puissamment fortifié. Car la constante surveillance des fortins n'empêche pas les régulières attaques de la diligence royale par les chevaliers anti-loge, qui espèrent y intercepter de l'or ou quelques plis importants (cf. les organisations p.13).
De petites communautés minières exploitant des mines de métal sont également dispersées dans les vallées de la baronnie, vivant sous la menace constante des bêtes sauvages et des bandes de pillards Drakonniens. Les chevaliers anti-Loge, étant souvent intervenus pour les défendre, ont fini par trouver là une population qu'il leur est devenu amical. Au fil des années, les mineurs ont caché et nourri secrètement les nobles insoumis, en échange de leur protection et de la promesse d'une meilleure condition après le retour de l'ancienne monarchie.
Les monts Ocrelune s'échouent ensuite sur la Janrénie en petites collines broussailleuses : les collines d'Argal qui séparent la baronnie de celle de Mélance (cf. Mélance). C'est nichée au creux de ces contreforts, que l'on peut découvrir la fabuleuse citée fortifiée de Colombre.
Avant de donner son nom à la baronnie tout entière, la cité fut ainsi nommée en raison de l'ombre des cols montagneux qui lui interdisent le soleil. Sa première muraille, équipée de trébuchets, est entièrement constituée de deux cent cinquante et une tours bâties côte à côte, pour protéger des milliers de maisons en pierre de taille, aux toits de tuiles ocres. Au centre, la sombre et majestueuse citadelle d'Evaôn trône du haut de son donjon hérissé de meurtrières. Elle abrite aujourd'hui le jeune baron Léandre, demis-frère cadet du roi de Janrénie, fils bâtard de l'ancien monarque et d'une courtisane. S'étant illustré à maintes reprises pour sa bravoure et sa loyauté envers la couronne, Léandre à su tisser malgrés ses origines des liens d'amitié solides avec le roi, tout en devenant depuis peu et contre l'avis de la Loge, un Baron frontalier. Mais l'ambitieux cadet sait aussi qu'il pourrait prétendre au trône, si son frère venait à disparaître... C'est pourquoi Léandre est entré récemment en contacte avec le baron Harmélant de Mélance (cf. Mélance) pour participer au complot des chevaliers anti-Loge. Méfiant, Harmélant ne l'a toujours pas introduit dans le secret, le soupçonnant de vouloir prendre la tête du mouvement plutôt que d'y participer simplement. Mais un tel allié serait de taille et le jeune cadet finira bien par convaincre les nobles révoltés de lui faire confiance.
Une seconde muraille entoure la première et enserre des champs agricoles et des moulins à vent. La colombe noire du blason des barons étend ses ailes sur les portes en ogive de la cité, où une foule permanente se presse pour sortir et entrer.
Pour l'étranger, les armes sont interdites à l'intérieur des murailles et une milice d'Ogresses à pour tâche de fouiller chaque arrivant pour les confisquer. Elles sont ensuite consignées dans l'immense armurie que l'on trouve à l'entrée, pour être rendues dés le départ. Les Colombois d'origine ont cependant le droit de circuler armés dans les rues, au même titre que la milice. Tout contrevenant se voit jeté en prison plusieurs jours avant d'être définitivement expulsé.
Cette loi récente fut l'initiative de Javotte Egaline, maire de la ville au nom de la Loge et fut adoptée à la suite de nombreuses rixes déclanchées dans les auberges par des étrangers. Car Colombre abrite la halte de nombreux voyageurs en direction ou en provenance de l'Urguemand. Il est donc facile de trouver ici assassins et contres-assassins, mercenaires, brigands, sorciers clandestins, advocatus, espions, quêteurs ou voyageurs innocents. On compte plus de dix quartiers à Colombre, dont le onzième est l'immense « Quartier paysant » prit entre les deux murailles. Il est le grenier de la ville, lui permettant de vivre en complète autharcie et se constitue d’une grande plaine à découvert que l'ennemi devra traverser sous les projectiles des trébuchets, avant de rejoindre les murailles de la ville elle-même.
Les quartiers portent les prénoms des Barons de Perlevent, dont la lignée s'est éteinte lors de la guerre d'Urguemand : Loucan, Agripin, Odène, Ezeube, Fabil, Sévent, Parlamont, Vodrik, Ericant et Baël. Dans chacun, les tavernes y sont nombreuses, pleines de complots, de murmures, de tractations et de récits héroïques.
Nuit et jour, les rues crasseuses des quartiers pauvres de l'Agripin, de Fabil et de Vodrik, sont dangereuses pour le voyageur isolé, ce qui ne manque pas d'ironie dans une cité où le port d'arme est interdit.
Dans le quartier artistique de Loucan, on trouve dissimulée dans les caves du Théâtre du Rapshode, une grande élémenterie illégale et pourtant réputée pour qui cherche à consommer des élémentas en Janrénie (cf. fanzine du Souffre Jour n°1 p.50). C'est également dans ces larges rues que viennent se promenner ceux qui désirent assister aux nombreuses fêtes et défilés qu'on y organise toutes les semaines.
Le quartier d'Odène, propre et bourgeois, se situe au pied de la citadelle d'Evaôn. Les riches habitant s'y déplaçent essentiellement en calèches et les rues sont dotés de nombreux braseros en guise d’éclairage publique. On y découvre des villas somptueuses, dissimulées derrière des grilles qui renferment des jardins aux arbres parfois si meurtriers qu'ils font offices de gardiens : Alkachères importées de Bokkor (cf. Bokkor, www.souffre-jour.com), Morcylences de la République mercenaire (cf. Livre de Base p. 51), Syldes de Modhéenne (cf. Cahiers gris p. 125)... L'Harmonde tout entier y semble avoir été replanté, par les soins d'une communauté de lutins jardiniers vivant dans le quartier.
Parlamont est le plus petit quartier de la ville, mais la domine du haut de la butte Grenelle. On y trouve le siège de la milice ainsi que la mairie et de nombreux autres services publiques, tel qu'un siège de Préceptorale, un bastion de l'Equerre installé dans une distillerie, une prison, ou encore un corps rudimentaire de Farfadets-pompiers appellés les « braisiers ». Leur efficacité est souvent remise en question quand il s'agit d'éteindre les nombreux foyers qui prennent mystérieusement naissance dans les jardins des quartiers d'Odène. Les lutins soupçonnent à ce titre les braisiers d'en être les auteurs dans le but de les chasser de la cité.
Le quartier d'Ericant est essentiellement commerçants et vend des produits provenant des quatre coins de l'Armgarde. Mais il reste surtout connu à Colombre pour sa place aux gibets qui n'a pas servi depuis plus de cinquante ans. Les dernières victimes à avoir été pendu furent les mages éclipsistes de l'accadémie aujourd'hui rasée, lors de la révolte des femmes. Les commerçants du quartier prétendent que leurs spectres rôdent autour des gibets à l'aube et violent les femmes attardées dans les rues, pour se venger de ce qu'elles leur firent subir.
Le quartier de Sévent est marqué par l'histoire de la ville. C'est ici que l'on trouve les maisons les plus anciennes, de nombreuses statues à la gloire des héros de la cité, ainsi qu'une immense tour de guet a cloché datant de l'époque où n'existait encore que la citadelle d'Evaon. Elle est aujourd'hui la propriété de la secte des « Quatre vues », un groupe d'illuminés prétendant que l'Harmonde aurait été créé par quatre muses et que les hommes ne seraient que le produit d'une cinquième, maudite, les ayant fait naître à l'image de parasites pour tout enlaidir. Evidemment, personne à Colombre ne les croit. On les croise souvent en procession à genoux dans les rues du quartier, se fouettant mutuellement pour expier leur origine néfaste. Leur mise en contacte avec un groupe d'inspirés risquerait de créer chez eux un foyer de Flammards des plus virulents.
Le quartier d'Ezeube est célèbre pour sa « Place des retrouvailles », avec son marché mensuel aux voleurs où l'on peut retrouver des butins essentiellement volés en Urguemand et revendus de l'autre côté de la frontière sous l'œil complice de la milice.
La Maraude, très puissante à Colombre, est tenue par un conseil de cinq guildes à la tête desquelles se trouvent exclusivement des humains, dont deux femmes.
Sérina Pointamine, dirige la guilde rouge qui organise la prostitution et le tourisme sexuel de la cité ; sa jumelle Nérisa, la guilde des fumelines. Cette dernière, en relation avec le réseau initié par la maire Fayende Lamenuise, fait commerce des nouvelles drogues illégales, directement importées des Terres Veuves ou des provinces Liturgiques (cf. Ninon) et fait directement concurrence à l’élémenterie du quartier de Loucan. « Le gros Maltus » est le chef de la guilde des rémouleurs, essentiellement des assassins, sillonnant Colombre sous le couvert de leur métier d'aiguiseurs de couteaux ambulants. «Côhm le souricier » dirige la guilde des égouts, un ramassis d'espions pouilleux et de clochards dont les oreilles traînent dans tous les recoins de la ville. « Le double borgne » est quant à lui, à la tête de la guilde des tuiles, spécialisée dans le larcin de haut vol et le marché noir de la Place des retrouvailles.
Enfin, le cosmopolite quartier de Baël renferme un secret. Côhm le souricier sait que sous les pavés des rues de Colombre se trouve une nécropole datant des guerres fratricides et de la division de l'empire d'Armgarde. Son entrée située dans les égouts du Quartier de Baël donne sur un immense réseau de catacombes où reposent les ossements de milliers de braves ayant trouvé la mort pour défendre la citadelle d'Evaon. C'est également parmi eux que repose le corps du légendaire Okhmorwël, l’Ogréant de braise, qui guida les troupes de l'empereur Janrène contre son frère Urguemand (cf. Livre de base p. 20).
Fils d'un géant des Parages et de l'ogresse Morwëlle -dont les déscendantes du clan forment aujourd'hui la milice de Colombre -, la naissance d'Okhmorwël remonte à plus de mille ans et fut vécue par ses parents comme une grande tragédie. Nul ne sait encore aujourd'hui comment l'Ogréant pouvait survivre à son propre pouvoir, mais les légendes rapportent que ses colères et sa rage pouvaient changer sa barbe et ses cheveux en brasiers et faire craqueler son corps en sillons lumineux, comme si une lave incandescente lui coulait sous la peau. Sa naissance eut raison de sa mère et incendia la hutte où il avait vu le jour. Son père mourut calciné après lui avoir donné sa première gifle...
Okhmorwël devint un guerrier redouté dans l'Armgarde tout entier. Fils d'un géant des anciens temps il en avait hérité la taille colossale ; fils d'une ogresse, il en avait hérité la rage.
Suite à un pacte passé avec l'Empereur pour lui fournir un général digne de lui amener la victoire, l'Ogréant né pour devenir champion de la Dame de l'été, avait été doté d'une flamme sans nul autre pareil par un conseil des décans encore balbutiant. Prélevée des larmes d'un Phénix mourrant, elle avait le pouvoir d'exalter le don que lui avait fait la Dame aux mille lueurs*. C'est depuis cet événement, que le Conseil des décans est entré en relation avec le pouvoir Janrénien et que l'Inspiration protège aujourd'hui discrètement la famille royale Janrénienne (cf. Farange).
Il est raconté dans les contes Ogres, qu'Okhmorwël assoiffé de gloire, partit en quête du plus puissant des ennemis et qu'il revint avec un dragon qu'il surnomma Canicule. L'ayant affronté en combat singulier il aurait résisté aux flammes de l'Eccelence qui aurait reconnu dans le saisonin un symbole incarné de la puissance des muses. Juché sur son dos, l'Ogréant aurait mené à la guerre les troupes Janréniennes d'une main implacable, mais il semblerait d’après d’autres, que cette rumeur soit un mensonge de chroniqueurs Estivains exaltés, plutôt qu'un véritable fait historique.
Les nombreuses victoires d’Okhmorwël finirent en tout cas par lui monter à la tête et assoiffé de puissance, il se retourna contre l’empereur. Il revint en Janrénie, prit la citadelle d'Evaon et avec quelques généraux renégats, déclara le domaine nouvelle capitale du royaume. Face à cette mutinerie provocatrice, le roi ordonna le siège d’Evaon qui resista malgrés tout plusieurs mois. C'est le conseil des décans qui vint encore une fois en aide aux janréniens, en faisant appel à l'antique Valefroid, un géant éternel passé du côté de l'hiver lors de la guerre des décans. Dans une ultime bataille les deux saisonnins s'affrontèrent dans un déluge de braises et de gel, jusqu'à ce que Valefroid parvienne à emprisonner Okhmorwël dans un immense bloc de glace, après l'avoir précipité sous les flots d'un lac pour éteindre ses ardeurs. Il est dit que le géant ne survécut pas à ses blessures et mourut quelques jours après la dernière bataille (cf. Collines des Blêmes). Les milliers de morts furent enterrés dans une nécropole et l'histoire devint un mythe.
En Mille cinq cents ans, le lac fut asséché puis comblé et Colombre naquit sur le champ de bataille. Mais depuis quelque temps, la guilde des égouts aurait découvert une caverne inondée ou reposerait la gangue de glace qui retient l'Ogréant. Côhm le souricier aurait ordonné qu'on la sorte de la caverne et qu'on entreprenne de la faire fondre. Le chef de la guilde des égouts espère obtenir (à tort) la reconnaissance et les services du saisonnin pour prendre le contrôle de la ville. Les jours sont comptés avant que l'Ogréant ne s'éveille et reparte à la conquête du royaume qu'il voulait tant...

*C'est option propose une nouvelle interprétation sur les origines des brasillants. Le premier d'entre eux aurait daté des guerres fratricides et aurait été une expérience avorté du Conseil des décans, suite à un pacte passé entre les saisonnins et l'empereur Janrène. L'option d'inspirer des brasiers aurait été depuis rejetée et oubliée, jusqu'à ce que l'expérience soit de nouveau tentée pour d'autre motifs, mille cinq cent ans plus tard, avec les conséquences que l'on connaît... (Cf. La sentence de l'aube)


Louvois
Située sur les contreforts des Collines de Blêmes et s’étendant entre la forêt de la Mallune et les Bois du Croc, la Baronnie de Louvois inspire plus une petite province qu’un secteur militaire censée protéger les frontières. L’emplacement de Louvois à la sortie du Col des Brumes, qui permet aux caravanes de traverser la frontière en moins de quatre jours, à en effet poussé la baronnie à installer de nombreuses échoppes, tavernes, écuries, armureries, tailleurs et fournisseurs de tout bord, sur les innombrables relais du domaine.
La Baronnie ne comprend aucune "capitale" ou ville principale, mais différentes bourgades reliées par des chemins de terre, dont la plus pars s’alignent le long de « La voie des gelines », la route principale du domaine, sillonnée par les caravanes et régulièrement recouverte de sel en hivers pour lutter contre le givre.
Depuis la fin de la Guerre menée par le généralissime Amrod, la Baronnie a quelque peu fraternisé avec ses voisins Urguemands, ce qui a permis le retour du commerce et l’amélioration du sort de la population, déjà bien à mal après la défaite de 1415 et les troubles qu’amenèrent dans les premiers temps, la révolte des femmes. Ainsi, le domaine a développé de nouvelles scieries et menuiseries et repris l’exportation et le commerce du bois, pierre angulaire de l’économie locale, de pars la proximité de la forêt.
L'ancienne place forte de la Baronnie est restée en fonction sur la plus haute des Collines des Blêmes, aux pieds des Monts Ocrelune et abrite toujours aujourd’hui le Baron Pursiniel de Louvois et sa cour. Une seconde fut construite par la Loge en 1417, en surplomb de la vallée, affin de mieux surveiller la sortie du Col des Brumes. C’est là que se situent aujourd’hui la majorité des quelques forces militaires du domaine.
Comme l’exige le nouveau conseil de Ranne, le pouvoir politique est divisé en deux : d'une part, le Maire Vinesence Urlena, femme à poigne d’une quarantaine d’années et mercenaire en son temps pour le compte de la Loge, administre l’intégralité des zones habitées, ce qui lui offre d’intéressantes perspectives pour le contrôle commerciale de la Baronnie. D'autre part, le Baron Pursiniel de Louvois, âgé de plus de soixante ans, gère mollement (en apparence) l’aspect Militaire du domaine, bien que l’approvisionnement en armes relève de Vinesence et que la moindre décision de Pursiniel doive recevoir l’avale du maire. Il va sans dire que le baron prend un malin plaisir à outrepasser les règles en oubliant régulièrement de faire ses rapports notamment sur la présence d’éventuels chevaliers anti-Loge dans les montagnes avoisinantes.
Cette sympathie pour l’ancien régime lui vient de la frustration de n’avoir jamais vraiment pu véritablement jouïr de sa condition de Noble, au même titre que ses ancêtres. Pursiniel était page durant la campagne d’Urguemand et ramena le corps de son père au château familial. Il reprit alors une difficile succession, pour laquelle il dut se battre devant le nouveau Tribunal de Ranne : les déboires du corps d'armée engagé dans la région de Rochronde auquel son père appartenait étaient dénoncés et condamnés par la révolte des femmes.
Pursiniel réussit néanmoins à conserver ses titres de noblesse en cédant à contre-cœur sur toutes les exigences de la Loge et la plus pars de ses privilèges. Tout comme son père, le vieux Baron cultive aujourd’hui une rare dévotion au Roi, qu’il considère comme un otage de la révolte des femmes. Les récentes visites du baron de Grisombre, Lerdinant le Bossu, fait peser le soupçon d’un complot sur le Baron de Louvois (cf. Grisombre).
Pursiniel n'a pas d'héritier et n'a jamais pris femme, car son amertume née des humiliations que lui a infligé la Loge, l’ont rendu profondément misogyne.
Très aimé en revanche de la population depuis son initiative d’urbanisation du domaine et le développement de nouvelles scieries pour l’exportation du bois, il reste obstinément passif devant les décisions du Maire surtout en ce qui concerne l'incorporation de femmes dans les rangs des soldats de la Baronnie.
L’activité militaire du domaine se cantonne à des patrouilles régulières le long du Col des Brumes, aux escortes pour les caravanes les plus précieuses, et à la lutte contre le brigandage qui prend racine dans certaines clairières des bois et s’en prend parfois aux convois étrangers. Les effectifs ne dépassent pas cinq compagnies d'une centaine d'hommes dont une de réserve comprenant un escadron de cavalerie légère. Dans l'ensemble, la situation de Louvois est d’apparence plutôt calme et prospère. Les habitants, mêlant humains et saisonnins de tous décans, est globalement satisfaite.
Louvois est un mot de patois janrénien ancien signifiant "voir le loup". L’expression est restée courante en Janrénie et même en Urguemand, pour dire que l'on surveille quelque chose. Le terme remonte aux premiers temps de la Baronnie, alors que loups et louveaux (cf. Bestiaire p.17) infestaient les environs et attaquaient en meutes les villages. Mais depuis l’instalation d’un chesnais lutin dans les bois du Croc, la menace semble avoir cessé, bien que de rares attaques de voyageurs isolés surviennent encore de temps à autre. On peut toujours trouver les traces des combats et des chasses aux abords des chemins forestiers : stèles, tombes, et gravures sur bois sont diséminées dans l'humus des forêts et commémorent les centaines de victimes de ce que les anales de la Baronnie nomment encore « l’âge du loup ».




Environnement...


Collines d’Argal
Granaïrgg à toujours été inspiré, mais ne l’a jamais sut. Le vieux nain ignore depuis sa naissance que le don qui fit de lui ce sculpteur prodigieux vient d’une flamme qu’un parrain négligent ne prit pas le temps de lui révéler. Et c’est cette même flamme qui fit également de l’hivernin, le reclu qu’il fut toute sa vie. Poussé à fuir les ternes qui le considéraient avec envie ou méfiance, il s’isola dans les collines d’Argal pour y vivre en ermite. Isolé, il ne croisa jamais la route d’un serviteur des Muses et son existence se passa dans l’ignorance la plus complète des secrets de l’Harmonde. Aujourd’hui, Granaïrgg est vieux, sa barbe recouvre ses pieds et il continue de vivre dans les collines, dont il a fait son domaine. Nul ne se souvient pourquoi elles portent le nom d’Argal, mais chacun sait dans le canton que les centaines de sculptures qui les jalonnent, son l’œuvre du « vieux fou de nain ».
Les collines sont en effet riches en ruines et en vestiges. Colonnes brisées, fondations de bâtiments, sols de mosaïques fendus par les plantes, blocs de pierre dispersés, champs de ruines moussus… les théories les plus diverses tournent sur l’origine de ces traces du passé qui servent de matière première aux œuvres du vieux nain sculpteur.
La foisonnance de ces pierres de première qualité a depuis toujours attiré dans la région de nombreux pierrons. (cf. Bestaire p.21) que Granaïrgg à patiemment apprit à dresser pour l’aider dans son travail.
Le nain est bien connus des troupes militaires de Colombre qui viennent se servir dans les ruines pour alimenter les projectiles de leurs trébuchets. Ainsi, il n’est pas rare que les blocs ramenés à la cité, parviennent en morceaux, mystérieusement dévorés la nuit par des colonies de pierrons… Les alchimistes venus extraire l’éclat que l’on trouve parfois dans ces vestiges sont aussi la cible de Granaïrgg qui défend durement son territoire. Plus d’une dizaine d’entre eux auraient disparu ces cinq dernières années et jamais leur corps ne fut retrouvé.
Mis à pars ces évènements et quelques rares ours errants, les collines restent un endroit calme, riche en bosquets et en buissons, où les habitants des six hameaux bâtis à leurs pieds (Jalérisse, Fanant, Foin-la reine, la Pochèrne, Pierrurne et Croquebaie) viennent faire leur cueillette et chasser le petit gibier.



Collines des Blêmes
Voilà plus de mille ans que plus rien ne pousse sur les rocailleuses collines des Blêmes. Nommées ainsi en souvenir des nombreuses femmes massacrées en ces lieux lors de la révolte. Anciennement nommées « collines griserines », la température n’y dépasse jamais les dix degrés, même au plus fort de l’été. Le sol rocailleux est constamment recouvert d’une brume glaciale et d’une fine couche de givre. Les rares animaux qui les parcours sont les serpents des glaces (de la taille d’une couleuvre, leur peau blanche cintille d’une faible lueur la nuit. Leur morsure inculque le frisson bleu et une mort en vingt quatre heures si aucun soin n’est donné) et quelques meutes de loups en maraude.
Une route mal entretenue les traverse du nord au sud et relie la Baronnie de Louvois à celle de Colombre en traversant par Orbigny, dont les ruines de la « forteresse du python » s’élèvent à la frontière avec la plaine. On est frappé lors du voyage de croiser au bord de la route, de petites chapelles élevées après la révolte des femmes, en souvenir des nombreuses rebelles du canton enterrées vivantes ici par les nobles, dans des dizaines de fosses communes. Cette anecdote sordide ne manque évidemment pas de susciter des rumeurs sur les âmes en peine qui hanteraient les environs et qui seraient la cause du froid et de l’aridité des collines. Aucune preuve de leur existence n’a cependant été rapportée à ce jour.
Tous ont oublié en revanche, que c’est ici que fut enterré le géant de glace, Valefroid (cf. Colombre), juste après la chute d’Evaon. Son corps de glace, éternel (raison pour laquelle il rejoint la saison blanche durant la guerre des décans), continus d’exhaler l’hiver sur des kilomètres à la ronde, empêchant la végétation de pousser. Certains Estivains érudits prétendent que la brume serait le souffle gelé de son sommeil millénaire et que le géant reviendrait à la vie si Okhmorwël l’Ogréant se libérait de sa prison de glace. On trouve d’ailleurs, perdu dans les collines, un mausolé en ruine élevé en son nom, où un rituel devrait être accompli pour lui permettre de fouler de nouveau l’Harmonde.
Légende ou vérité ? L’avenir répondra.



Bois du croc
Le bois du croc est aujourd’hui habité par un chênais de lutins aux mœurs relativement sauvages. Anciennement infesté de louveaux (cf. Bestiaire p.17), les printaniers ont su les apprivoiser au cours des générations, jusqu’à vivre avec eux en totale harmonie. Mettant ainsi fin à « l’âge du loup » (cf. Louvois), les lutins du « Clan des ronces » ont su gagner leur droit d’asile sur les terres de Louvois et dans le royaume de Janrénie.
La cavalerie de monteurs de louveaux à en effet prêté serment devant le conseil de la Loge pour venir en aide au pays en cas de demande. Ces troupes, uniques sur l’Harmonde, bénéficient d’une mobilité et d’une efficacité redoutable dans les missions de reconnaissance, notamment grâce à la magie Polenis que pratiquent les mages cavaliers.
Mais le maître actuel du Chesnais, le sauvage Timly Justépine -dont les ancêtres provenaient du clan Paragéen des Twyls (cf. Livre de base p. 33) – semble s’être un peu éloigné du respect de la Loge qu’ont toujours observé ses prédécesseurs. Il revendique aujourd’hui le bois du croc comme territoire exclusif de son décan et en interdit l’accès aux étrangers. C’est pourquoi les Janréniens ont appris depuis à rester loin de ses lisières, suite aux disparitions d’imprudents qui s’y seraient aventurés sans raison valable.
Cette vigilance excessive des lutins dissimule en fait un secret : dans la profondeur du bois qui s’étend au pied des monts Ocrelune, les Printaniers ont découvert il y a quelques années un Cyselin qu’ils considèrent aujourd’hui comme une incarnation de la nature. La timide et discrète créature de terre, de pierre et d’humus mesure plus de quatre mètres de haut et pèse plusieurs tonnes. Sa naissance remonte à bien avant l’arrivée des lutins, il y a soixante ans. Ces derniers ignorent en effet que l’Elémentas ne vit que pour garder une caverne souterraine dont les parois furent sculptées par Cysèle en personne. On y découvre un immense visage de pierre, brisé ou effacé par endroits, révellant à ceux qui le questionnent dans une langue oubliée, tout ce qui se déroule dans les monts Ocrelune et où cela se passe. Il est ainsi possible de questionner la montagne sur les moindres secrets et événements qui ont pu la marquer. Mais à peine ranimé, le visage figé depuis des millénaires s’effrite de paroles en paroles jusqu’à disparaître au bout de quelques dizaines de minutes…
Un inspiré dont la flamme possède le don de la langue de feu (cf. Livre de base p.162) pourra apprendre en déchiffrant les étranges runes qui ornent l’entrée de la caverne, que de tels « bouches des montagnes » existent pour chaque chaîne montagneuse de l’Harmonde. Il pourra aussi, à condition de trouver les cavernes, interroger les monts Drakoniens, Tariander, Eigolphiens, Zéphir… et apprendre l’emplacement de lieux légendaires comme la cité de Sombre fonte (cf. Codex nain p. 22 et fanzine du Souffre-jour n°3 p. 27 à 29), où de lieux cachés comme les forteresses Drakoniennes, les caches des chevaliers anti-Loge... etc... Le degré de dégradation des visages dépend des conditions climatiques du pays, c’est pourquoi il convient de ne pas perdre son temps en questions inutiles. Les sculptures répondent par images, poèmes ou énigmes qui nécessitent une haute connaissance des lieux pour être décodées.
Malgré le pacte de paix signé entre ses aïeux et les lutins, le baron Pursiniel s’agace aujourd’hui, de la présence du Clan des ronces sur ses terres. Les enlèvements dont sont soupçonnés les monteurs de louveaux, lui donnent enfin l’occasion de contester leur droit de résidence sur ses terres. Suite au pacte passé avec la Loge, Pursiniel craint que les printaniers et leur cavalerie soient un moyen de pouvoir le contre-carrer s’il venait à agir pour les chevaliers anti-Loge. C’est pourquoi il chérit depuis peu l’idée de soulever la population contre le Chêsnais pour l’incendier. Si jamais il venait à entrer dans la caverne et à découvrir la bouche des monts Tariander, nul doute qu’il la réduirait en poussière pour ne pas menacer ses plans et les projets des anti–Loge.



Voilà, Sardack.
En espérant que cela vous convienne et que vos joueurs puissent être enchantés par les aventures qui les attendent.
Au plaisir.

Rideau. :satyre:

_________________
Alraune
(satyre lunaire)


"Puisse l'éclat de votre flamme ne pas vous aveugler"


Dernière édition par Alraune le 30 Avr 2008, 20:05, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les monts d'ocrelune
MessagePublié: 30 Avr 2008, 17:47 
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L'Ombre
L'Ombre
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Inscription: 12 Sep 2004, 20:34
Messages: 2378
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Sardack a écrit:
Bonjour,
où pourrais-je trouver des informations sur les monts d'ocrelune (j'ai pas le temps de lire tous les suppléments :oops: ) : des tributs de géants, des drakoniens, des rebelles Janréniens????
J'installe la baronnie de mes joueurs à cet endroit alors si vous avez de précieuses informations ou déjà écrit des choses sur ce sujet, faites un détour par ma messagerie.
Eh oui, il faut aider les EG débutantes à relancer des tables Agone. :wink:

:liturge: qui a oser inventer un smiley pareil!! ET diablotons powaa, c'est pour quand?


Atlas d'urguemand, mais c'est pas la panacée

_________________
T'as peur dans le noir??


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MessagePublié: 30 Avr 2008, 22:49 
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Safran
Safran
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Inscription: 29 Oct 2007, 16:40
Messages: 59
Citer:
EG ONLY
(P.S : pense à le rajouter au titre de ton post.)

oups :lionna: ça m'apprendra.

Merci infiniment pour cette riche description. Je suis vraiment touché. J'ai commencé à regarder mais j'ai tellement apprécié que je vais prendre mon temps pour lire tout ça attentivement.
J'ai pas l'intention de changer quoi que se soit. Je vais me contenter de compléter le côté Urguemand des monts.
Génial le coup de cerf-volants, typiquement une invention janrénienne. ça risque d'être moins inventif de l'autre côté de la montagne.
En ce moment, je parcours en long et en large les atlas Urguemand mais les infos sont plutôt maigres en cette saison.
Encore merci, je vous laisse car j'ai une lecture à terminer.


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MessagePublié: 04 Juil 2008, 06:45 
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Saphirin
Saphirin

Inscription: 17 Avr 2007, 10:31
Messages: 48
Localisation: Ile des automnins
Pour ma part, je develloppe un domaine situé dans la baronnie de Farence, donc au pied des monts Ocrelune.
C'est juste un domaine, les terres d'un chevalier situé à la limite de la barronie vers la frontière avec Istremont.


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MessagePublié: 09 Juil 2008, 22:25 
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Safran
Safran
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Inscription: 29 Oct 2007, 16:40
Messages: 59
ça tombe bien, j'ai placé ma baronnie sur "la baronnie de Farence" (que j'ai renommé autrement). Ce qui veut dire que ton domaine est sur ma baronnie...on pourrait peut-être bossé ensemble.:idea:
Pour ma part, j'ai un rythme un peu lent mais je ne désespère pas de me remettre au travail (j'ai une horde de diablotins qui attendent leur première partie ).
J'ai déjà avancé un peu mais il y a encore beaucoup de travail à faire : j'ai commencé par une description succincte de la baronnie puis entamé l'histoire de la baronnie.
Si tu es intéressé, envoie un mp.

Sardack


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