Je comprend votre point de vue.
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Bref, tant que l'on ne rencontre aucun sbire du Masque, on peut être le pire des perfides de l'Harmonde, on ne sera jamais atteint par la Perfidie.
Mais ce serait oublier que Le Masque est la Cinquième Muse. Il est l'Ultime Perfection, qui hélas, a bien mal tourné. Il est présent partout. Il est le créateur des hommes. Le créateur de Diurne et Noxe. Croire qu'on ne peut devenir Perfide en restant chez soi, en se cachant, est une triste illusion. :p
Pour moi, la Ténèbre est une matière, plus qu'une sensation. C'est quelque chose que l'on peut palper. "Les murs suintent la Ténèbre..." On retrouve de la Ténèbre dans le sang des ténébreux, dans les encres de conjuration... Aussi, j'ai beaucoup plus de facilité à imaginer d'être contaminé par la Ténèbre en visitant des lieux eux même corrompus, en rencontrant des personnage corrompu.
Exemple : Conjurer un démon. Pour moi, ce n'est pas l'acte de conjuration qui te corrompt. C'est la rencontre avec le démon lui même (et le degré de Ténèbre qui l'habite) qui t'affecte.
Seul l'Effroi permet de faire surgir de la Ténèbre dans ton âme de manière spontanée.
La morale existe-t-elle dans Agone ? La morale est elle un concept pour des Eternels comme Les Muses ou le Masque ?
C'est une question que je me pose de plus de plus. Pour ma part, je pense que la réponse est : Non.
Pour les Muses, il n'y a que le service de l'harmonie. La recherche de la perfection. La recherche du beau. Et si cela demande des sacrifices, qu'importe !
Pour le Masque, il n'y a que le service du Drame. Trouver le panache. Jouer une belle histoire. L'un de mes sbires meurt ? Qu'importe si l'histoire est belle. Mais sa quête de panache s'est pervertie, et il ne trouve que l'amusement dans les déviances (un peu comme un créateur qui devient de plus en plus blasé et cherche du frisson dans le plus trash.)
Pour Janus, il y a la recherche de l'équilibre. Et nul doute qu'il aurait rejoint le camp du Masque si les Muses l'avaient emportées à plat de couture.
L'Ombre est folle et recherche trente six choses à la fois. Elle est une psyché éclatée. Certaines veulent une nuit éternelle, d'autres le retour de Noxe, d'autres un suicide et disparaître à tout jamais de l'Harmonde, d'autres... ect... autant de volonté différentes qu'il y a d'ombres sur l'harmonde.
Aussi, pour moi, un acte ne peut être qualifié de Ténébreux. A part si il est vecteur d'Effroi (car nous utilisons Ténébreux plutot qu'Effroyable, mais Effroyable devrait être le mot). Justement parce qu'il n'y a pas de morale. Et que l'Ombre, et la Ténèbre, ne servent aucun dessin.
J'ai du mal à imaginer une action sans réfléchir à la raison, à la cause, de cette action. Et à la volonté du joueur, ou du pnj, qui a accompli cette action. Cette volonté correspond à la vision que l'individu porte sur l'Harmonde, et cette vision est plus ou moins influencé par tel ou tel Eternel. Oeuvrer dans un sens, agir en quête de harmonie/panache/équilibre/... (à choisir, ou insérer vos idées pour Les Dames ou les Haut Diables), c'est renforcer l'influence d'un des Eternels sur l'Harmonde.
Non ! On ne sert pas la Perfidie ! On sert le Drame ! La Perfidie n'est pas une force indépendante, n'est pas une matière. C'est un état d'esprit. C'est le fait de se sentir plus ou moins dans le Drame. Devenir une marionnette, c'est un fantasme. C'est le drap rouge que le Conseil des Décans agite aux Inspirés pour dire : Attention Le Masque c'est le Mal !
La chose est beaucoup plus subtile. Le Perfide ne devient pas une marionnette. Il accepte plus ou moins le rôle que le Masque lui offre. Et il y prend plaisir !
Le Drame est il écrit ou s'improvise-t-il ? Parfois l'un, parfois l'autre, parfois les deux, parfois aucun et n'a pas lieu.